Comment surmonter sa peur de publier sur LinkedIn
Publier sur LinkedIn : voila une action qui génère beaucoup de peurs !
Je trouvais donc intéressant, et utile pour vous, d’aborder ces sujets avec un expert de cette plateforme : Christopher Piton.
Dans cette interview, retrouvez comment gérer ces peurs mais également des conseils sur le ton à employer pour publier sur LinkedIn, ou des réponses à des questions comme : tous les contenus ont-ils leur place sur cette plateforme ?
Vous pouvez visionner l’interview en vidéo ci-dessous. Ou en retrouver une retranscription un peu plus bas.
Quand on est entrepreneur, est-ce que ça a forcément du sens de publier sur LinkedIn pour son activité ?
Pour répondre à cela, la première question à se poser est :
- Mon client idéal est-il sur cette plateforme ? Si la réponse est non, alors évidemment cela n’aucun intérêt. On risque de s’épuiser pour rien
- En revanche dans une stratégie de réseautage cela peut avoir du sens d’y aller quant même. Sur LinkedIn on peut choisir de communiquer vers une cible de prescripteurs qui sera à même de nous référer des clients. Mais dans ce cas, ce n’est pas utile de tout investir en création de contenu par exemple.
Deuxième question à se poser : est-ce que mes concurrents sont actifs sur LinkedIn ?
- Si la réponse est non, cela peut valoir le coup de se positionner sur ce réseau afin de prendre de l’avance sur les autres et donc se démarquer.
- Si la réponse est oui, alors c’est certainement que votre cible y est présente.
Troisième question à se poser : où j’en suis dans mon business ?
- Si on est au début de son activité et on a besoin de trouver des clients rapidement : il est judicieux de mettre en place une stratégie de prospection et d’en faire sa priorité. Et lancer en parallèle une stratégie de contenu modérée (1 publi par semaine par exemple). Quand l’activité sera plus stable alors il sera possible d’inverser et de passer la création de contenu en priorité.
- Si on a des clients réguliers alors on peut miser sur une stratégie éditoriale plus soutenue.

En quoi ça consiste « être sur LinkedIn » ?
Il y a deux grands pans sur lesquels travailler : la création de contenu (inbound marketing : je vais publier sur LinkedIn pour faire venir les clients à moi) et la prospection (je vais chercher les clients) via les différents outils que propose LinkedIn.
Remarque : même avec une stratégie de contenu il faut être pro actif pour ça marche. L’objectif est de créer des échanges en commentaire et les faire se poursuivre en privé. Créer du contenu ne veut pas dire être passif !
Sur les réseaux sociaux il faut donc chercher à être… social ! Au plus il y a des commentaires sur une publication, au plus elle sera visible.
Est-ce que tous les contenus ont leur place sur LinkedIn ?
N’importe quel contenu a sa place à partir du moment où il sert un objectif. Par exemple une citation permet de gagner en visibilité. Le mieux étant de mettre la citation dans une image en la contextualisant : expliquer pourquoi on la partage. Elle va permettre d’appuyer un propos.
L’aspect psychologique est particulier à la plateforme.
Beaucoup de professionnels ont peur de publier sur LinkedIn :
- Peur de ne pas être crédible face à tous ses contacts pros. Alors qu’il faut être fier du contenu que l’on propose, assumer son positionnement passe par là. Finalement, on n’a pas besoin de l’approbation des personnes avec lesquelles on est en lien pour s’exprimer.
L’objectif est de publier avec plaisir. On peut se dire « si je publie, quel est le pire scenario » ? Et là on se rend compte que nos peurs sont souvent exagérées.
- Peur de ne pas être à la hauteur : sur ce réseau il y a tous les pros. En quoi je m’autorise à prendre la parole face à eux ? C’est le syndrome de l’imposteur…
Pour le déjouer, les questions à se poser sont :
– Publiez-vous pour plaire à ces experts ?
– Devez-vous avoir leur permission pour vous exprimer ?
– Pensez-vous qu’ils publient pour vous ?
Votre objectif est de publier pour votre audience cible et pas pour eux. Il faut garder le focus au bon endroit. Votre audience n’a pas le même niveau de connaissance qu’eux ni les mêmes attentes ou besoins.
- Peur de dire/ faire des conneries.
Alors que finalement tout le monde en fait. En voyant les choses positivement, on peut se dire que si on a des commentaires, cela fera plaisir à l’algorithme car il met en avant les contenus qui créent de l’engagemen 🙂 .
Et si on écrit une bêtise et que le post n’a pas d’engagement, c’est tant mieux : personne ne va la voir !
- Peur des commentaires négatifs
Pour la contrer on peut envisager d’avance plusieurs solutions :
– Réagir à chaud si c’est notre personnalité, mais c’est plutôt à éviter
– Argumenter si le commentaire est constructif
– Bloquer s’il y a des injures
– Ignorer si la personne est fermement convaincue du contraire
Les commentaires négatifs font partie du jeu. Il faut juste ne pas les prendre personnellement.

Y a-t-il un « ton » spécifique à utiliser sur LinkedIn ?
Pour trouver la bonne tonalité dans votre communication, vous pouvez faire cet exercice :
Créer un graph en croix (4 axes). Chaque axe sera noté de zéro à dix.
- Axe 1 : notez de 0 à 10 si votre écriture est plutôt académique (0) ou décontractée (10) ?
- Axe 2 : êtes-vous naturellement plutôt enjoué (10) ou plutôt calme (0) ?
- Axe 3 : est-ce qu’un ton humoristique vous ressemble (se positionner entre 0 et 10) ?
- Axe4 : est-ce que vous aimez raconter des histoires (10) ou plutôt aller directement à l’essentiel (0) ?
Positionnez les points par rapport à vous. En réunissant ces points, on obtient un losange. Il représente votre ton « naturel ». Puis pour décider du ton à employer sur LinkedIn, vous pouvez vous demander : sur cette base, vers quel axe je veux faire tendre ma communication. Où je place mon curseur pour mes textes ? (Sans perdre de vue à qui on s’adresse…)
Il ne faut pas hésiter à tester pour définir ce qui « marche » pour vous. Et savoir que cela évolue dans le temps.
Et si vous avez toujours peur malgré tous ces conseils :
Pour oser publier sur LinkedIn vous pouvez mettre en place une stratégie des petits pas. Cela permet d’y aller graduellement et de prendre confiance.
- On peut commencer par exemple par sélectionner du contenu de notre secteur d’activité qui semble intéressant et en extraire le meilleur jus, un détail, une anecdote, un chiffre… pour le partager.
- Puis quand on prend confiance, l’étape d’après ce sont des posts dans lesquels on va argumenter autour d’un contenu sectionné. C’est un pas de plus dans la prise de position.
- Et enfin, dernière étape quand on est à l’aise : la création de contenu original.
Exemples de sujets :
– 2 choses que vous ne savez pas sur mon secteur d’activité/ mon métier/…
– La plus grosse difficulté rencontrée par ses clients + une astuce pour y répondre
– Une chose gênante qui leur est arrivée et comment ils ont réussi à la surmonter
Pour booster sa visibilité on peut opter pour des sujets à « haut potentiel de viralité » : des coups de gueule, des coups de cœur, partage d’actualité, de références connues, les idées reçues sur tel sujet, partager des anecdotes personnelles, montrer les coulisses…
Ne pas hésiter à écrire tous les jours, même sans publier, pour nourrir sa créativité. C’est comme un muscle, ça s’entraine ! (si le sujet vous intéresse, je parle de créativité et comment la nourrir dans cette interview)
Est-ce handicapant de parler d’un seul sujet sur LinkedIn ?
Non. Il faut cependant chercher à avoir des approches différentes pour toucher différentes personnes.
Et aussi trouver à faire des ponts avec d’autres sujets. Typiquement pour le sujet de LinkedIn on peut faire des ponts avec le marketing, la persuasion, le stroytelling, d’autres réseaux sociaux… On peut donc ne parler que d’un sujet mais en faisant des connections avec d’autres sujets.
On peut aussi avoir quelques thèmes et faire un roulement pour diversifier :
- Des sujets en lien avec notre thématique
- Des sujets « coup de cœur » pour mettre en avant notre système de valeur (par ex la cause des femmes, l’éducation, l’écologie…)
- Des sujets qui parlent de notre vision
En pondérant par exemple 70% sur notre cœur d’activité, et les 30%restant sur d’autres sujets.
Les stories sont-elles un bon format sur LinkedIn ?
(note : elles ont disparu depuis cette interview)
La portée est vraiment très réduite.
Si on veut faire des stories, il est plus approprié de les faire sur Instagram.
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